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1 Canadien.ne sur 2 s’inquiète d’un recul des droits LGBTQ+.

Malgré des perceptions positives, les propos haineux augmentent. Un Canadien sur deux s’inquiète d’un recul des droits LGBTQ+. Une tendance préoccupante s’installe, menaçant les progrès réalisés jusqu’ici.

Mise à jour de l'auteur

À première vue, les choses semblent aller mieux. 42 % des Canadien.ne.s perçoivent la situation actuelle des personnes LGBTQ+ comme étant bonne au pays. Et ils sont même 14 % à juger qu’elle est très bonne. Sur le plan des mentalités, près de la moitié (44 %) pense que les attitudes envers les personnes LGBTQ+ se sont améliorées ces trois dernières années. On pourrait croire à une évolution positive.

Mais derrière ces chiffres rassurants se cache une autre réalité, plus sombre.

Une haine qui prend de la place

Bien que les attitudes semblent s’assouplir, les discours haineux, eux, se durcissent. 34 % des Canadien.ne.s affirment que les propos haineux envers les personnes LGBTQ+ ont augmenté au cours des trois dernières années. Et ce chiffre grimpe à 50 % chez les membres des communautés LGBTQ+. Un fossé se creuse entre la perception générale et l’expérience vécue.

Plus inquiétant encore : 34 % des personnes LGBTQ+ trouvent que les mentalités et attitudes de la population se sont détériorées depuis trois ans. Ces chiffres dessinent une réalité bien différente de la version optimiste souvent relayée dans les discours publics.

Un recul qui concerne tout le monde

Les personnes concernées ne sont pas les seules à s’inquiéter. Plus de la moitié des Canadien.ne.s (53 %) estiment qu’un recul des droits LGBTQ+ dans les prochaines années aurait un impact négatif sur la société entière. Ce n’est donc pas une affaire de minorité : ce qui affecte 10 % de la population concerne tout le monde.

Et l’avenir ne rassure pas davantage. Une personne LGBTQ+ sur cinq (20 %) pense que ses droits vont se détériorer dans les trois prochaines années. On ne parle plus seulement de crainte, mais d’une prise de conscience grandissante face à une tendance préoccupante.

Il est temps d’appeler les choses par leur nom

Oui, des progrès ont été réalisés. Mais oui, il y a un recul en cours — plus subtil que des lois supprimées, mais tout aussi violent : désinformation, propos haineux banalisés, résistance sociale aux droits fondamentaux. Les signaux sont clairs : ce recul s’installe, et il est temps d’y faire face avant qu’il ne devienne la norme.

Source : Sondage Léger de la Fondation Émergence 2024

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